France, MyFerryLink : Plan de sauvetage
Les mesures proposées par le gouvernement français pour sauvegarder la compagnie maritime MyFerryLink ne satisfont pas les marins de la Scop SeaFrance, qui ont de nouveau lancé des actions coup-de-poing le 31 juillet 2015, avant que leur coopérative ne soit liquidée. Ils étaient environ 300 manifestants à bloquer les bretelles d’accès au port de Calais (Pas-de-Calais) à l’aide de tas de pneus enflammés. Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer a prononcé le même jour la mise en liquidation judiciaire de la Scop SeaFrance. Cette procédure permet le paiement des salaires du mois de juillet des 487 salariés, la coopérative n’ayant pas la trésorerie suffisante pour le faire. Selon Éric Vercoutre, secrétaire général du syndicat maritime Nord, la liquidation ‘‘est une bonne chose pour les salariés. Ils vont toucher leur salaire. Il est alors temps de négocier un bon plan social, de faire comprendre au gouvernement qu’on ne lâchera rien. L’État doit nous aider de façon concrète’’. Placée en redressement judiciaire le 11 juin dernier, la Scop SeaFrance, coopérative qui opère les navires de la compagnie transmanche MyFerryLink depuis août 2012, est au centre d’un conflit depuis plusieurs mois entre ses marins, le propriétaire de ses trois navires, Eurotunnel, et son concurrent danois DFDS. Sept jours avant, le gouvernement avait soumis un texte prévoyant la liquidation de la Scop SeaFrance, la création d’une nouvelle Scop exploitant un seul navire et la reprise de 380 salariés sur 487, dans l’objectif ‘‘d’obtenir une solution pour chaque salarié dans trois mois’’. Selon M. Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, Eurotunnel ‘‘a réitéré son engagement d’une offre d’affrètement’’ d’un de ces bateaux.